Rédaction du certificat initial #1
Un jeune patient se présente en urgence au cabinet dentaire. A première vue, l’attention du praticien se porte sur le traumatisme de la 11 présentant une fracture amélo-dentinaire.
Lors de cette séance, une importance toute particulière doit être faite sur l’examen clinique de l’ensemble de la denture mais aussi sur la face et les tissus mous intrabuccaux.
Les dents concernées par le traumatisme sont à noter dans le certificat initial.
Dans le cas présent, la 11 présente une fracture amélo-dentinaire.
La 21 apparait intacte sur la première photo :

Un changement de luminosité soit en jouant sur la position du scialytique soit en positionnant un miroir buccal en position palatine soit par transillumination avec la lampe à photopolymériser permet de visualiser une fracture amélaire interne de la 11, ainsi que la 21 :

Ce diagnostic ainsi posé sur la 21 est annoté sur le certificat initial.
Les réserves d’usage concernant le devenir des dents 11 et 21 en rapport avec le traumatisme sont émises.
- Vous parait-il important de noter ces lésions minimes dans le certificat initial ?
- En cas d’absence d’observation de lésion dentaire lors d’une consultation d’un traumatisme dentaire, la rédaction d’un certificat initial est-elle tout de même conseillée ?
Comments
Bonjour Julien Colas
La visualisation des lésions de l’émail est ici très jolie à contempler et sera bien entendu notée dans la rédaction du certificat d’accident que personnellement je fais systématiquement car toujours bien perçue par la mère qui amène l’enfant.
Il est toujours bien de mettre une réserve quant à la vitalité pulpaire à long terme. Ce qui amène à un suivi dentaire toujours bon dans l’intérêt de l’enfant.
La position inverse peut nous être reproché. Il vaut mieux voir grave que l’inverse. on ne doit rien laisser passer aussi infime le risque soit-il.
Bien confraternellement.
On peut toujours avoir un ébranlement non visible au niveau radiculaire dans un traumatisme antérieur
Bonjour Naval,
Tout à fait d’accord. Même sans aucune lésion visible, un certificat initial est nécessaire suite à tout traumatisme. Nous ne sommes pas « assureurs de métier », donc nous ne pouvons pas prendre de décision dans le désintérêt du patient. Le contraire peut effectivement nous être reproché.