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Quelle position mandibulaire ?

Les 33èmes journées internationales du Collège National d’Occlusodontologie qui se tiendront à Lyon les 24 et 25 mars prochains ont retenu un thème clef de la discipline :
Quelle position mandibulaire ?

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Cette question, même si elle est souvent ignorée, est au coeur de l’occlusodontologie et de toute la médecine bucco-dentaire, car la réponse qu’on y apporte impacte tous les diagnostics et tous les plans de traitement.
Le temps n’est plus à l’énoncé de la vérité intangible d’une position mandibulaire dont la référence s’imposerait à tous et en tous lieux. On sait que la position mandibulaire s’adapte, évolue, qu’elle varie avec la posture corporelle, et que ses aptitudes ou difficultés fonctionnelles sont à la base de toute évaluation clinique bucco-dentaire. Et de plus, il faut que cette position mandibulaire soit compatible avec les projets restaurateurs ou prothétiques, donc reproductible, enregistrable et transférable.
A coté des classiques positions mandibulaires données par l’IOM, ou par les relations condylo-musculaires de l’ORC, il existe des positions mandibulaires thérapeutiques diverses, liées à des conditions cliniques particulières. Quelle position mandibulaire pour les traitements orthodontiques ? Et quelle référence retenir quand la chirurgie maxillo-faciale intervient ? Dans le cadre des DAMs musculaires ou des désordres articulaires aigus ou chroniques, quelle position mandibulaire faut-il retenir ? Et pour les patients bruxeurs, comment la position mandibulaire de référence est-elle choisie ? La même question se pose aussi quand on veut, par la modification de la position mandibulaire, améliorer une performance sportive ou une apnée du sommeil.
Le congrès du CNO se propose de faire un panorama complet de toutes les situations que les praticiens peuvent rencontrer dans leur exercice quotidien, et où la question de la position mandibulaire peut se poser. Après avoir rapidement rappelé les bases anatomo-physiologiques des fonctions mandibulaires, une quinzaine de conférenciers, à partir de cas cliniques concrets, répondront à des questions standardisées :

  • Comment évaluez-vous la position mandibulaire initiale par rapport à l’enjeu du traitement envisagé ?
  • Quelle position thérapeutique de référence retenez-vous ?
  • A quels critères faites-vous appel pour valider le choix de cette position de référence (maintenue ou modifiée) ?
  • Comment obtenez-vous cette position de référence ?
  • Comment l’enregistrez vous ?
  • Comment la contrôlez-vous au cours du traitement ?

Les discussions promettent d’être intéressantes.

Participerez-vous à ce congrès ?

Comments

naval

Sans y participer il sera intéressant d’en connaître de Paris les discussions.
Docteur François UNGER
Le plus souvent je retiens l’occlusion de convenance de mon patient ou de s’en rapprocher le plus possible. J’avoue continuer enregistrer l’occlusion, position du corps allongée, tête en hyper extension arrière . Par contre dans le cas du bruxisme je porte plus attention au rachis cervical fortement malmené par une position informatique prolongée. Une solution thérapeutique de relaxation musculaire me parait prioritaire.
Au plaisir de vous lire.

lidgeux

« Comment évaluez-vous la position mandibulaire initiale par rapport à l’enjeu du traitement envisagé ? »
Pour répondre à cette première question fondamentale, il manque plusieurs variables essentielles du Diagnostic primaire :
1.- Quelle est la symptomatologie initiale ?
2.- Quelle est la valeur présumée de l’espace libre ?
3.- Déglutition salivaire atypique (interpositions linguales, empreinte dentaires sur les bords latéraux de la langue, etc,) ou déglutition fonctionnelle ‘en dents serrées’ ?
Merci de bien vouloir étayer.
Cordialement.

François UNGER

Effectivement la réponse à cette question fondamentale il y a de nombreuses variables à prendre en compte. Et ces variables sont dépendantes de la situation clinique et de la demande des patients. Les réponses varient en fonction du problème posé.
C’est pourquoi le programme du congrès (en lieu dans le documents ci dessus) a prévu une quinzaine de situations différentes, traitées par des conférenciers différents, qui expliquerons comment ils répondent à la question posée.
Vous êtes donc cordialement invité à ce congrès pour obtenir les informations que vous recherchez et apporter votre propre vision sur cette question.

lidgeux

Merci pour l’invitation : j’irais bien à Lyon ces 24 et 25 mars prochains, mais l’absence totale de représentants de la F.N.O. dans les conférenciers me laisse présager qu’il ne sera pas beaucoup question de « déglutition salivaire » (point « 3 » ci-dessus). Or, cette fonction est capitale dans la croissance, la maturation et la mise en place (1) des maxillaires (dont la ‘mandibule’) et (2) des dents sur les arcades (cfr point « 2 » : « espace libre »).
Et ce ne sont pas les amis Orthodontistes qui me contrarieront : troubles de la croissance, encombrements dentaires, récidives orthos, etc.
Bref, tous des pôles différents, influençant grandement la position mandibulaire résultante : dynamique, réflexe, asymptomatique et largement reproductible.
Ceci étant, je vous souhaite un agréable et excellent Congrès à Lyon.

François UNGER

Bien entendu la déglutition sera au coeur des débats et 2 orthodontistes et au moins deux médecins interviendront. le tour d’horizon sera donc très large.

crouti

Les conférences seront elles filmées et disponibles sur ces blogs par la suite ?

François UNGER

Ce n’est pas prévu comme ça mais on peut demander au CNO s’il souhaite que nous le fassions. Ce serait très utile je crois.
Merci pour votre suggestion

Jean-François CARLIER

A l’ exception des Journées CNO 2015 à DEAUVILLE où la plupart des conférenciers ont refusé de céder le droit de reproduction , le CNO a toujours restitué les conférences des journées internationales sur CD ROM .
Toutes les restitutions depuis 2008 sont disponibles sur le site http://www.occluso.com pour les membres à jour de cotisation .
Le CD ROM des Journées 2016 sera en vente en exclusivité aux éditions Quintessence, dès le début de l’année 2017..
JF CARLIER Président du Collège National d’Occlusodontologie.

yevninemichel

pour répondre à lidgeux je pense que la langue ( et donc la déglutition) risque bien d’etre au centre des débats…. et même si ils ne sont pas affiliés à la fno (?), je pense que la majorité des conférenciers sont conscients du rôle fondamental de la déglutition, d’ailleurs certains d’entre eux ont déjà publiés plusieurs ouvrages sur le sujet…. si je ne me trompe pas, 😉

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