Palper l’occlusion #1
L’observation directe de l’occlusion est un exercice très délicat, quasiment impossible en dehors de l’observation vestibulaire de l’OIM. C’est ce qui explique en grande partie sa sous estimation dans l’apparition, l’entretien ou l’aggravation de DAM.
De nombreux auteurs ont proposé d’améliorer la compréhension de l’occlusion en la simulant sur des articulateurs. Malheureusement, toute simulation introduit d’une part des facteurs théoriques, et d’autre part des approximations liées aux éléments techniques, qui éloignent d’une perception directe de la situation du patient. Les simulations numériques qui se développent permettront peut être de faciliter l’observation de l’occlusion lors des différentes situations mandibulaires.
Est-il possible de percevoir directement ce qui se passe au niveau occlusal en posant les mains sur le visage ou sur les dents ? Est-il possible d’accéder à l’occlusion par la palpation ?
La palpation se définit comme le » moyen d’exploration clinique qui consiste à appuyer les doigts ou la main sur une région du corps, pour apprécier certaines caractéristiques des organes sous jacents ou pour rechercher la présence d’anomalies ou de formations pathologiques « .
Nous parlons de palpation » occlusale » et non de palpation « mandibulaire ». La mandibule est régulièrement, et depuis longtemps, palpée pour bien des raisons non occlusales : recherche de lésion, de ganglions, de calculs, etc…
Il est effectivement possible d’explorer l’occlusion, c’est à dire de percevoir certains aspects de l’établissement des contacts dento-dentaires (localisation, chronologie, intensité, asymétrie…), en posant les mains sur les dents, la mandibule, le maxillaire ou les temporaux. Je vous propose de mettre en commun nos techniques de palpation de l’occlusion.
- Palpez vous-le visage de vos patients à la recherche de signes occlusaux ?
- Quelles techniques utilisez-vous ?
Comments
Bonjour,
En plus des palpations musculaires bilatérales comparatives a la recherche de douleurs, sensibilités, il est intéressant en effet de percevoir s’il n’y a pas un décalage de contraction.,d’intensité, et de volume.. On perçoit bien cela lors de la palpation des temporaux antérieurs et médiaux et des masséters.
Sinon, il y a aussi le frémitus: apposition de la pulpe des doigts sur un groupe de dents contiguës pour percevoir l’intensité et le décalage lors du claquement des dents.
Je ne connaît pas d’autres techniques…
Donc merci de ce post qui devrait m’en apprendre plus.
Bravo François pour cette proposition.
L’observation attentive ouvre une voie aux hypothèses de diagnostic à condition de positionner le patient dans une posture neutre et naturelle sans appui occipital.
Vision : observer attentivement la fermeture et les déplacements (plan vertical et horizontal) ainsi que la position naturelle de morsure (touchez vos incisives du haut avec celles du bas).
Toucher : Palpation massétérine ou temporale, muscles faciaux peauciers
Audition : Auscultation bilatérale des bruits à la fermeture
Compléter par l’observation des contacts en fermeture avec la tête éversée totalement vers l’arrière
A chaque partie de l’examen : solliciter le patient pour qu’il décrive ses sensations (contacts, glissements, sensibilités, etc.)
Cher confrère
Sans avoir votre pratique et votre science ma pratique est des plus simples et je palpe simplement les articulations temporo mandibulaires à l’ouverture et fermeture puisqu’ils sont le reflet de l’occlusion et cette occlusion dento-dentaire je peux la ressentir par la simple apposition de mes doigts sur chacune des dents.
Je ne sais si j’ai répondu à vos questions et j’espère que le dialogue restera claire pour le simple des mortels.
Bien à vous avec mon humour habituel.
Merci à ceux qui ont répondu. je laisse la discussion avancer (si d’autres veulent y apporter une contribution) avant de revenir sur ce sujet.