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Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique #5

  1. Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique #1
  2. Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique. #2
  3. Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique. #3
  4. Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique #4
  5. Remplacement d’une incisive centrale maxillaire : autour d’un cas clinique #5

Dans le post précédent, nous avons détaillé nos choix de matériau pour la réalisation du pilier implantaire et de la céramique.
Nous présentons donc dans ce dernier post le résultat le jour de la pose.
Le patient porte donc une coiffe provisoire depuis de nombreuses semaines. La cicatrisation gingivale implantaire a permis de tester les choix prothétiques (choix du profil implantaire, forme de la dent, maintien des papilles interdentaires).
La coiffe définitive n’est donc que la conclusion d’un traitement bien ou mal conduit. Pour ce patient en raison de l’absence d’autres restaurations, nous avons utilisé un pilier en disilicate de lithium sur une coiffe toute céramique (chape en disilicate puis montage esthétique stratifié). La réalisation finale repose grandement sur la qualité du céramiste.
La coiffe est positionnée sur le modèle en plâtre Intégral (photo 1). Dans ce modèle, il n’existe pas de fausse gencive. Nous avons vu précédemment l’intérêt de son utilisation. Le pilier en céramique est présent sous la coiffe (photo 2).

La coiffe provisoire est descellée puis le pilier est positionné à l’aide d’une indexation. On constate une bonne intégration tissulaire du pilier (photo 3). Le puits d’accès est obstrué puis la coiffe est scellée (photo 4).

Le jour de la pose il existe toujours une légère modification du profil gingival. Le patient sera revu à quelques mois en contrôle.

Etapes de laboratoire : Laboratoire Moinard-Crozet à Villedoux
Le protocole de réalisation d’un pilier en disilicate au laboratoire de prothèse a été écrit en collaboration avec le Laboratoire Moinard-Crozet à Villedoux.
Le traitement de cette empreinte implantaire est fait de manière classique. Elle est désinfectée au cabinet dentaire puis transmise au laboratoire de prothèse. Celui-ci réalise alors un maitre modèle avec une fausse gencive en plâtre (de type Modèle Intégral). Ce modèle permet donc de repositionner la réplique d’implant dans le modèle. Il n’est donc pas utilisé de fausse gencive en silicone .

Une cire de diagnostic (wax-up) est confectionnée dans les formes idéales déterminant le profil d’émergence du futur pilier personnalisé. Dans un second temps, des clés en silicone sont faites sur le wax-up en vestibulaire et en palatin. Un tracé du contour du pilier est ensuite fait sur le maître modèle au regard des clés.
A l’aide d’une fraise à plâtre, on détermine l’espace du pilier en respectant fidèlement le tracé. Le maître modèle est nettoyé à l’injecteur à vapeur.
Le profil d’émergence du pilier est donc fidèlement et intelligemment issu d’une cire de diagnostic. C’est bien la forme définitive de la couronne d’usage qui guide le modelage gingival d’où l’intérêt d’avoir réalisé une coiffe provisoire conforme au projet prothétique.
On détermine le choix de la hauteur de la base titane selon l’enfouissement de l’implant.
Une maquette en cire du pilier personnalisé est confectionnée sur la base titane au regard de la gencive environnante à l’aide des clés en silicone. Celle-ci doit être homothétique, parfaitement adaptée à la base titane.
Le pilier en cire est mis en revêtement selon la technique de la céramique pressée (protocole Emax). Une fois sablée, la pièce en disilicate de lithium est ajustée et polie sur le pilier base titane sous le contrôle de la loupe binoculaire
Les deux parties parfaitement adaptées entre elles sont collées selon un protocole rigoureux avec une colle à double composant. La base titane est vissée sur son analogue, elle est ensuite sablée et chauffée. Le canal de la vis est obturé avec de la cire. Les deux pièces sont conditionnées avec un primaire, la colle est appliquée sur les deux parties, elles sont emboîtées manuellement ne faisant plus qu’une seule partie. Elle est en ensuite photopolymérisée. Les restes de colle sur le joint sont enlevés puis aplanis. Le pilier personnalisé terminé, il est repositionné sur son maître modèle prêt pour la réalisation de la couronne à venir.

  • Ce résultat vous semble-t-il durable dans le temps ?
  • Auriez-vous utilisé d’autres concepts prothétiques et pourquoi ?

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