Réhabilitation Implantaire à Risque #3
Dans la première partie de ce post, nous avons exposé la situation clinique d’une patiente de 70 ans ayant besoin d’une réhabilitation prothétique du maxillaire supérieur.
Dans la seconde partie de ce post, nous avons détaillé nos choix thérapeutiques et les étapes de temporisation implantaire.
La période de transition à l’arcade maxillaire est mise à profit pour intervenir sur le secteur mandibulaire droit, dont plusieurs dents doivent être restaurées. La dent 48 est extraite en raison de l’absence de son antagoniste. Une fois les anciennes restaurations déposées, les dents 47 et 43 ont été jugées non conservables en raison de la fragilité de leur structure résiduelle. Elles sont immédiatement remplacées par deux implants.
A la suite de cette troisième étape chirurgicale, le bridge 36-35-34 est déposé et un bridge transitoire avec 33 en extension permet d’assurer l’esthétique et la fonction.
La finalisation de la reconstruction prothétique passe désormais par le remplacement du bridge implantaire transitoire par un bridge d’usage en céramique.
La patiente étant satisfaite de l’aspect de la prothèse transitoire et de son fonctionnement, il est important d’enregistrer et de reproduire fidèlement ses caractéristiques lors de la fabrication de la prothèse d’usage.
Pour cela :
- Nous réalisons une empreinte aux élastomères (polyéthers) du bridge transitoire en bouche, et une empreinte à l’alginate de l’arcade mandibulaire.
- Nous enregistrons l’OIM sur le bridge transitoire,
- Nous réalisons un arc facial de transfert,
- Nous dévissons le bridge transitoire, lui connectons des analogues d’implants et le repositionnons dans l’empreinte maxillaire.
Cette méthodologie présente l’intérêt de ne pas avoir à reprendre une empreinte implantaire qui serait complexe à réaliser (PEI, transferts d’empreinte personnalisés, enregistrement de l’occlusion etc.) et de communiquer toutes les informations au laboratoire via le bridge transitoire. La patiente accepte, là aussi, de demeurer édentée pendant les quelques heures de la procédure de laboratoire.
En coulant le modèle de travail implantaire grâce au bridge transitoire, c’est surtout les profils d’émergence implantaire qui pourront être fidèlement reproduit.
La dernière étape de ce plan de traitement concerne le secteur mandibulaire droit où un bridge dento-porté de 3 éléments de 36 à 34 et deux couronnes implantaires sur 37 et 33.
A lire également : Comment prendre l’empreinte des dents et des implants ?
Etapes chirurgicales : Dr Thierry DEGORCE
Laboratoire : Karine LHUMEAU-PENNARD – CeramFixe – St Avertin
- Ce cas clinique mérite-t-il la qualification de « risqué »?
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