Les implants exotiques
Le nombre de patients bénéficiant, de part le monde, de traitements implanto-prothétiques est en forte augmentation. Ces patients, très mobiles, déménagent, voyagent, se font poser des implants à l’étranger, changent de cabinet dentaire… En conséquence, il est de plus en plus fréquent de rencontrer des patients nécessitant des (ré-)interventions sur des implants que nous qualifierons « d’exotiques ».
Nous avons déjà abordé cet aspect de la prise en charge implanto-prothétique au travers de plusieurs posts :
- Implantologie du futur #1
- Implantologie du futur #2
- Implantologie du futur #3
- Implantologie du futur #4
- Implantologie du futur #5
- Un ou deux implants dans ce cas ?
- Quel est cet implant ?
- Acceptez-vous de travailler sur des implants « exotiques » ?
- Quelles précautions prenez-vous ?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d'intéret.
Comments
pour en avoir eu plusieurs fois l’expérienc, je dirais que je m’adapte à la situation: quand il s’agit d’un systeme connu et distribué en France et quand le(s) implant(s) est/sont bien intégrés et sans problème biologique ou mécanique, si le patient comprend qu’ il me faut acheter les pieces prothétiques si je n’arrive à me les faire prêter, et que cela entraine un sur coût conséquent pour la restauration alors pourquoi pas. Par contre, dans le contraire je ne prends aucun risque, car si quelquechise dérape lors de la restauration ( comme votre cas n°3), il faut bien comprendre que la responsabilité du praticien est engagée même s’il n’a pas poser l’implant.
et enfin, dans le cas de patients qui se font poser desilplants dans descentres low coast ou dans des pays low coasts, je les invite gentiement à retourner voir le praticien qui les a opérer: quand on veut du low coast il faut savoir assumer les conséquences de ses choix, quitte à refaire plusieurs fois les trajets vers des pays lointains qu’ils ont choisi !!!
Nous sommes d’accord. Les centres low-cost font émerger une double problématique : la qualité très variable (et très relative) des traitements mais également un imbroglio juridique fréquent à savoir qu’en cas de problème, les patients qui tentent la démarche de retourner vers les chirurgiens étrangers ont souvent la déception de trouver porte close (comprenez : ils ont pris la fuite) ou bien découvrent les tracas du droit international. Dans ce deuxième cas de figure, faire valoir ses droits relève du parcours du combattant et les frais d’avocats qui doivent être engagés surpassent le seul remboursement du traitement et sont souvent incompatibles avec les moyens financiers de patients qui, par définition, ne sont pas des plus importants. L’harmonisation et l’application du droit européen dans ce domaine ne semble malheureusement pas à l’ordre du jour. Automatiquement, des praticiens peu scrupuleux en profitent…
« Quand il s’agit d’un système connu et distribué en France et quand le(s) implant(s) est/sont bien intégrés et sans problème biologique ou mécanique, si le patient comprend qu’ il faut acheter les pièces prothétiques si le médecin dentiste n’arrive à ne pas faire , et que cela entraîne un surcoût conséquent pour la restauration alors pourquoi pas. Par contre, dans le contraire sil y’a aucun risque, car si quelque chose dérape lors de la restauration , il faut bien comprendre que la responsabilité du praticien est engagée s’il n’a pas posé l’implant. » totalement d’accord avec cette opinion, je vois que toute la responsabilité se pose sur le médecin même si le patient choisit d’acquérir lui même les implants et les accessoires. Donc, il s’agit d’une procédure, voire un système complet qui englobe trois intervenants le chirurgien, le laboratoire et le patient , une communication entre ces 3 intervenants doit s’établir. Plus d’informations visitez http://www.paraskevas-chirurgie-esthetique.com
Docteur GARDON-MOLLARD, dans le cas clinique n°3 vous montrez le cas d’une casse de vis dans l’implant au moment du serrage de la prothèse et vous émettez la possibilité que cette casse pourrait provenir soit d’une mauvaise manipulation de la clé dynamométrique, soit de l’utilisation d’une vis mal adaptée, soit d’un vice de fabrication du composant. Cependant, il est important tout de même de préciser que la vis utilisée n’est pas une vis de fixation fabriquée et commercialisée par le même fabricant que les autres composants utilisés pour ce cas clinique.
Bonjour Dorothée,
En effet, toutes les suspicions que j’ai pu avoir à la suite de cet événement indésirable se sont portés sur la vis et sa nature. Cependant, n’étant pas un utilisateur régulier de ce système implantaire, j’ai fait entièrement confiance au service commercial (que j’avais pris soin de contacter préalablement) quant à l’accastillage nécessaire à la réalisation de la prothèse.
Vous semblez être en possession d’informations très intéressantes sur ce cas clinique et, je l’espère, sur les origines de cette complication. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Bonjour Dr Guillaume GARDON-MOLLARD, je travaille pour ce fabricant de systèmes implantaires et je peux juste vous confirmer que la vis utilisée n’est pas fabriquée ici. Toutes nos vis sont traitées noires pour éviter les dévissages et elles n’ont pas de gorges comme celles présentes sur la vis que vous présentez. Ce n’est donc pas la vis fournie initialement avec la pièce prothétique. Je vous joint un visuel de la vis qui aurait dû être utilisée.