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L’architecture esthétique péri-implantaire #1

  1. L’architecture esthétique péri-implantaire #1
  2. L’architecture esthétique péri-implantaire #2

En implantologie, l’obtention d’un résultat esthétique optimal dans le secteur antérieur constitue toujours un challenge. Dans le cas d’un implant unitaire, le praticien bénéficiera de la présence des tissus parodontaux des dents adjacentes. En revanche, en l’absence de plusieurs dents, la difficulté consistera à reconstruire l’architecture osseuse et gingivale.

Le cas clinique présenté est celui d’une femme de 58 ans, non fumeuse et dont l’état de santé général est bon. Cette patiente présente deux incisives centrales compromises pour des raisons parodontales (fig. 1).

1. L’effondrement osseux des corticales vestibulaires se traduit par la disparition de la papille interincisive.
1. L’effondrement osseux des corticales vestibulaires se traduit par la disparition de la papille interincisive.

1. L’effondrement osseux des corticales vestibulaires se traduit par la disparition de la papille inter-incisive.

La patiente souffre d’une parodontite stabilisée mais ses deux incisives centrales maxillaires sont très mobiles et doivent être extraites. L’option thérapeutique implantaire a été retenue.

Dans un premier temps, les deux incisives sont extraites délicatement afin de préserver l’os alvéolaire. Les alvéoles sont curetées et irriguées au sérum physiologique. La mise en place d’un matériau de comblement à ce stade est discutable. En effet, certains auteurs (Grunder, 2017) affirment que cela risque de retarder et de perturber la cicatrisation en altérant la fermeture de l’alvéole et la qualité des tissus mous sus-jacents.

Nous avons donc choisi de fermer l’alvéole à l’aide d’un greffon épithélio-conjonctif épais afin de protéger le caillot intra-alvéolaire et soutenir les berges gingivales de l’alvéole (Lansdberg, 1994 ; Cardaropoli et coll., 2020). L’apport de tissu mou va surtout permettre d’augmenter la hauteur et l’épaisseur de gencive kératinisé (fig. 2).

2. Extraction des dents 11 et 21 et fermeture des alvéoles.
2. Extraction des dents 11 et 21 et fermeture des alvéoles.

2. Extraction des dents 11 et 21 et fermeture des alvéoles.

Après deux mois de cicatrisation, la qualité de la muqueuse permettra un recouvrement optimum et passif de la greffe osseuse à venir (fig. 3).

3. Situation clinique à deux mois. La patiente porte une prothèse amovible transitoire sans fausse gencive vestibulaire.
3. Situation clinique à deux mois. La patiente porte une prothèse amovible transitoire sans fausse gencive vestibulaire.

3. Situation clinique à deux mois. La patiente porte une prothèse amovible transitoire sans fausse gencive vestibulaire.

Dans cette première vidéo, nous allons détailler les étapes chirurgicales qui ont permis de recréer l’anatomie osseuse déficiente. Dans la seconde partie du post, nous nous intéresserons à la gestion des tissus mous et à la phase prothétique.

    Vidéographie : Dr Patrice Grange.

Comments

toniodaft

Bonjour,

Bravo pour votre belle chirurgie, cela parait tellement simple..
Jai 2 questions :
-J’ai l’impression que les 2 implants ne sont pas enfouis à la même profondeur ? Est ce voulu?

Et Est-ce que la vitesse de rotation lors de la pose des implants est élevée ou est-ce la vidéo qui est accélérée?

Merci et encore bravo.
J’ai hâte d’avoir la deuxième partie de la vidéo.

Bonne journée.

Thierry DEGORCE

Bonjour et merci pour votre sympathique commentaire.
On peut avoir l’impression que les deux implants ne sont pas tout à fait au même niveau car le défaut osseux est irrégulier mais les cols implantaires sont en réalité un peu près alignés. Ceci-ci un petit décalage de hauteur n’est pas fondamental dès lors qu’une distance suffisante >4 mm est respectée entre les deux implants.
La radio finale ci-jointe, vous permettra de mieux évaluer la position des cols implantaires.

Pour la vitesse d’insertion des implants, le film a été effectivement volontairement un petit peu accéléré pour réduire le temps de la vidéo. L’implant V3 utilisé dans ce cas clinique descend particulièrement vite (de mémoire et à vérifier 1,8mm par tour de vis).

pierredrean

Très joli chir de Thierry comme à son habitude ; marque des implants qui descendent effectivement très vite ?
Cordialement,
Pierre

Thierry DEGORCE

Bonjour Pierre,
Merci pour ton commentaire.
Les implants utilisés ici sont des V3, 3,9 mm de diamètre par 13 mm de longueur de chez Mis, Densply.
Cordialement

Thierry

fb67

Bonjour
une question concernant le choix du greffon epithélio conjonctif
N´auriez vous pas gagné plus de volume en décollant la papille pour y glisser le même lambeau alors désépithélialisé en son centre ?
Bravo pour la réalisation et la qualité du reportage
François Bouillard

Thierry DEGORCE

Bonjour François,
Merci pour ton commentaire. Je comprend le sens de ta proposition. Si tu souhaite glisser un greffon sous la papille, il est souhaitable qu’il soit totalement desépithélialisé. Retirer l’épithélium seulement en son centre va rendre difficile l’adaptation du greffon aux berges de l’alvéole.
En ce qui concerne la fermeture des alvéoles par un greffon conjonctif en tente, c’est une technique possible, déjà décrite mais qui donne des résultats moins intéressants en terme de hauteur et d’épaisseur des tissus après cicatrisation.

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