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Comments

nicolaschateau

Merci Guillaume,
il faut rappeler que la cause des péri-implantite est essentiellement bactérienne. Il fallait remettre l’église au centre du village . Cela me rappelle les discussions sur Parodontites et occlusion .
Merci de cette synthèse

Guillaume GARDON-MOLLARD

Cher Nicolas,
Merci pour ton attention.
Les péri-implantites sont des maladies multi-factorielles et de nombreux paramètres ont été étudiés : présence de ciment de scellement, état de surface implantaire, stabilité de la connexion, présence de gencive attachée…
Des bactéries sont en jeu, certes, mais doit-on les considérer comme le facteur causal (et dans ce cas, tous les implants sans exception sont soumis à leur présence) ou bien comme un facteur secondaire?
A l’instar des maladies parodontales, c’est la réponse immuno-inflammatoire de l’hôte qui pose le principal problème.
La recherche sur les maladies péri-implantaire se penche avec de plus en plus d’intérêt à ce qu’on appelle « foreign body reaction » et à ces problèmatiques liées au terrain individuel.
Quant à l’association entre surcharges occlusales et maladies parodontales : la littérature ne montre pas de lien évident, bien que nombreux cliniciens l’observent et préconisent l’équilibration occlusale dans le traitement des parodontites…

debe40

Bonjour

Totalement d’accord avec ce que tu as souligné. La surcharge ne peut pas induire seule la perte osseuse, mais on pense maintenant que les forces s’exercent au col de l’implant… élément favorisant ou aggravant ?
Une chose est troublante tout de même dans les études sur les singes : Plus que Isidor les études de Miyata (tu cites 1 article dans ta liste mais j’en ai trouvé 3) et il trouve pas de perte avec 100µ de surocclusion à 1 mois, mais une perte avec une surocclusion de 180µ et 250µ au bout de 1 mois… J’aurais aimé avoir une surocclusion de 100µ pendant 6-8 mois…
amicalement
D. BROCARD
Miyata T, Kobayashi Y, Araki H, Motomura Y, Shin K.- The influence of controlled occlusal overload on peri-implant tissue: a histologic study in monkeys. Int J Oral Maxillofac Implants 1998;13:677-683.
Miyata T, Kobayashi Y, Araki H, Ohto T, Shin K.- The influence of controlled occlusal overload on peri-implant tissue. Part 3: a histologic study in monkeys. Int J Oral Maxillofac Implants 2000;15:425-431.
Miyata T, Kobayashi Y, Araki H, Ohto T, Shin K.- The influence of controlled occlusal overload on peri-implant tissue. Part 4: a histologic study in monkeys. Int J Oral Maxillofac Implants 2002;17:384-390.

Guillaume GARDON-MOLLARD

Cher Daniel,
un grand merci d’alimenter la discussion avec ces éléments de réflexion.
L’exploration de la littérature que j’ai pu faire de ce sujet montrent de grandes disparités dans les protocoles. Certaines études présentent des biais importants (absence de groupe témoin, durée d’étude trop courte, contrôle du facteur bactérien…). Ensuite, les résultats des études animales sont difficiles à extrapoler à l’homme.
Les études de Miyata et al. présentent l’avantage d’avoir des groupes contrôles et d’avoir réalisé une analyse à la fois clinique, radiographique et histologique. Cependant, les résultats ne concernent que 2 implants pour chaque type de surocclusion. Ce qui est peu.
Autre interrogation (et ta remarque humoristique va dans ce sens) : une surocclusion de l’ordre de 200µ peut-elle être considérée comme une situation acceptable cliniquement?
Et pour aller un peu plus loin, ne peut-on pas considérer qu’il existe des situations cliniques de surcharge occlusale sans qu’il y ait nécessairement une surocclusion? L’intensité des forces musculaires ne doit-elle pas être considérée de même que les forces latérales qui s’appliquent lors de la dynamique de la mastication?
Concernant la distribution des forces : les forces axiales se répartissent sur le corps de l’implants alors que les forces de cisaillement se transmettent effectivement au col (et à l’apex de l’implant). C’est un élément important, je pense, pour expliquer la flexion des composants prothétiques et l’apparition de complications d’ordre mécanique.
A te lire…

senese

Bonjour Cher Confrère,

Merci pour cette présentation très claire et d’une pertinence que j’ai beaucoup appréciée.

Le sens clinique est la notion la plus complexe de notre métier que beaucoup voudraient simplifier .

Notre métier est un art, comme pour l’Amour, c’est impossible à simplifier.

Les facteurs intervenants dans les péri-implantites que vous citez sont peut-être la partie émergée de l’iceberg et nous aimerions tellement être dans le contrôle de tous ces paramètres connus et inconnus.

Il y a 20 ans, ami de Perpignan m’a dit un jour, « l’occlusion est un accident » et aujourd’hui, j’ai compris cette notion multi-factorielle quand je vois une bouche en occlusion correcte de façon naturelle.

Devant un succès implantaire après 20/30 ans, ma seule attitude est de rester humble car je n’ai pas d’éléments pour affirmer telle ou telle raison est le facteur de succès.

Mais, voir ce succès et oublier mes échecs est l’attitude qui m’aide à continuer à faire ce métier avec autant d’enthousiasme.

Merci encore pour votre travail remarquable et votre partage généreux et solidaire avec notre profession, vous êtes un exemple à suivre.

Grégoire Senese de Bruxelles

Guillaume GARDON-MOLLARD

Cher confrère,
vous avez raison de rappeler que la frontière entre le succès et l’échec est parfois très ténue. L’échec lorsqu’il survient se doit d’être analysé avec lucidité et humilité comme vous le soulignez, car il est riche d’enseignement.
Nos patients sont très différents les uns des autres, leur potentiel d’adaptation et de guérison est tout aussi variable, tout comme nos stratégies de traitement et la manière dont nous les mettons en oeuvre.
Une méthodologie basée sur l’identification et l’analyse des facteurs de risque individuels me semble être de la plus haute importance pour comprendre, puis réduire les échecs, complications et autres récidives.
Le sens clinique est une notion importante mais qui doit être complétée par des données fiables issues de la littérature. Ni l’un ni les autres ne peut répondre, seuls, à toutes nos problématiques cliniques du quotidien. Mais c’est l’interaction permanente de l’un avec les autres qui peut permettre de prendre de meilleures décisions.

Merci pour votre commentaire et pour pour votre soutien qui permettra, je l’espère, d’élargir ce partage d’information à un nombre croissant de nos confrères belges.
Bien à vous.
GGM.

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