Remplacement des 8 dents antérieures maxillaires #2
Remplacement des 8 dents antérieures maxillaires #2 est la suite du post précédent
En différent l’implantation des extractions, quels auraient été les moyens de maintenir l’architecture gingivale initiale ?
Selon vous, quelle est la forme optimale pour des pontiques des secteurs esthétiques?
Pensez-vous que la zircone ait contribué à la stabilité tissulaire dans le temps ?
Selon vous, quelle est la forme optimale pour des pontiques des secteurs esthétiques?
Pensez-vous que la zircone ait contribué à la stabilité tissulaire dans le temps ?
Commentaires
Superbe présentation! Merci Dr DEGORCE.
Par rapport au question posées personnellement je pense que le choix de la pose en extraction implantation immédiate et la localisation des implants et vraiment judicieux de votre part.
Au niveau de la forme des pontiques le choix est aussi judicieux même si une preparation de la gencive à la fraise et une temporisation peut permettre de vraiment modeler la gencive comme on le souhaite. (un peu comme la preparation de gil Tirlet dans ces cas de bridge cantilever) pour incisives laterales) cependant votre résultat est très bon!!
Que la zircone ait contribué a la stabilité tissulaire, la littérature ne donne pas de conclusion ou de différence significative entre le pilier titane ou le pilier zircone quand a la stabilité des tissu péri-implantaire par compte c’est sur c’est plus esthétique mais le risque de fracture de pilier est t’il plus important a long terme?
Après mes questions sont plutôt de l’ordre de la temporisation, pensez vous qu’il n’est pas nécessaire de faire une temporisation sur les implants pour par exemple régler finement le guide antérieur?
Si non comment régler vous votre guide antérieur? et dans quel cas utilisez vous des prothèses provisoire sur implant?
Si oui quel type de temporisation sur implant utilisez vous ?
Merci de vos réponses et de ce super cas!
Cher confrère merci pour la pertinence de votre commentaire.
La question de la temporisation est effectivement essentielle, en particulier dans le secteur antérieur. Le bridge temporaire permet de développer et modifier les profils d’émergences mais aussi de régler et d’affiner le guidage antérieur. Dans presque tous les cas je propose et réalise une prothèse temporaire transvissée avant la réalisation de la prothèse définitive. Toutefois dans certains cas, le bridge provisoire n’est pas réalisé pour des raisons financières car son coût reste relativement important surtout lorsqu’il y a de nombreux éléments. La réalisation directe de la prothèse définitive n’est pas idéale mais peut être possible dès lors que la prothèse définitive est directement transvissée (pas de limite cervicale pilier/couronne à déterminer) et que la relation inter-maxillaire est bien définie et stable
Concernant, la stabilité des tissus avec le matériau utilisé, il semble d’après plusieurs publications et en particulier celles d’Abrahamsson, que le titane et la zircone soit deux excellents matériaux sans supériorité de l’un sur l’autre. Dans le secteur antérieur on aura tendance à privilégier la zircone plus esthétique, bien que de fait le plus sera d’un diamètre plus large qu’avec le titane ce qui n’est pas un avantage. Un autre facteur à prendre en compte pour la stabilité des tissus, c’est le nombre de manipulation des piliers sur le col implantaire. Il faut limiter au maximum les vissages/dévissages pour éviter de perturber l’interface pilier/col implantaire qui à chaque manipulation réagira en induisant une résorption osseuse et récession gingivale. De ce point de vue, la mise en place directe de la prothèse et donc des piliers définitifs, est un avantage.
Merci pour ces échanges autour de ce cas magnifique.
bonjour Dr Degorce
tout d’abord je tiens a vous féliciter pour la qualité de votre travail.. Pour rebondir sur votre conclusion, ne pensez vous que le fait de greffer les alvéoles et les gaps péri implantaires avec un biomatériau type Bioos* ou endobon* (allo-greffe d’origine bovine)c’est à dire a résorption très lente permet lui aussi de maintenir les tissus mous sur du long terme? de plus il me semble que vous avez choisie de faire du switching platform est ce votre routine dans 100% des cas esthétiques? merci encore pour vos réponses
encore une dernière chose, les alvéoles de 11 et 21 ont été greffées et votre chirurgie parait être sans décharge donc avec quoi avez vous refermé ou du moins protégé ce matériau pour qu’il ne s’échappe des sites?
Cher confrère, merci beaucoup pour votre commentaire.
Dans le cas d’implantation immédiate, il a été montré histologiquement qu’il été souhaitable de combler l’espace entre l’implant et la corticale vestibulaire avec un biomatériau, de préférence à résorption très lente, en l’occurence le Bio-Oss®. Ce matériau permet de stabiliser la corticale vestibulaire en limitant sa résorption sans pour autant l’empêcher complètement. En ce sens, il participe au maintien de l’architecture gingivale sus-jacente. Toutefois, il ne peut inverser le biotype initial et donc remplacer une greffe de tissu conjonctif qui pourrait permettre d’obtenir une gencive plus épaisse et mieux kératinisée.
L’utilisation du switching platform permet de maintenir l’os au col de l’implant en latéralisant le joint implant/pilier et en permettant ainsi l’établissement d’une distance biologique horizontalement et non verticalement. C’est incontestablement un plus dans le secteur antérieur pour stabiliser les tissus péri-implantaires dans le temps. Je l’utilise donc systématiquement dans 100% des cas esthétiques.
Les alvéoles de 11 et 21 ont été comblées avec du Bio-Oss® et les alvéoles fermées à l’aide d’un bouchon de collagène hémostique dense pour protéger le matériau et limiter sa diffusion à l’extérieur de l’alvéole.
bonjour Docteur Degorce je trouve que c’est une très belle présentation je suis tout à fait d’accord avec le plein traitement j’ai juste une question pourquoi ne pas avoir solidarisé 11 et 21 plutôt que de les mettre en cantilever
Cher confrère merci pour votre commentaire.
Dans le cas clinique présenté, nous avons opté pour le maintien d’un diastème médian essentiellement pour des raisons esthétiques. La patiente souhaitait retrouver cet espace qu’elle avait avec ses dents naturelles, et cela a permis de ne pas avoir des dents trop larges.
il aurait été toutefois possible de solidariser 11 et 21 et réaliser un grand bridge monobloc. Mais indépendamment du résultat esthétique, nous aurions eu plus de difficultés à le transvisser directement dans les implants du fait de la divergence des axes implantaires.
BONJOUR
Je profite de la douceur matinale pour observer cette jolie presentation.
Je suis un viel utilisateur du système 3I,je remarque que vs utilisez un diam 3.4 hors il n’ yavait pas a l ‘epoque de l ‘implantation des piliers UCLA ou autres NON HEX pour ce système, donc en observant les intrados des prothese , j ‘ ai l ‘ impression quela partie male a été retouche, est ce le cas,?
Maintenant avec la CFAO, ce probleme est resolu.
Avez vs devissez la prothese?, bien souvent le sertisssage n’etant point parfait du fait des tensions dues a des sytemes unitaires retouches, vs constaterez une percolation importante des futs , et svt un devissage a3, 4 ans , surtout en presence d ‘ un cantilever.
C’était une erreur du système 3I A l »epoque , qui m ‘ a oblige a m » orienter vers un autre système .
Cher confrère merci pour votre commentaire. Votre observation est pertinente. Effectivement, les implants utilisés sont des implants Biomet3i® Prevail 4/3 afin de bénéficier d’un switching intégré au col de l’implant pour maintenir au mieux l’os et prévenir une cratérisation.
Le diamètre est donc 3,4 mm et il n’existe pas de pilier non-hex pour réaliser des bridges transvissés avec ce petit diamètre. C’est donc des bases anti-rotationnelles qui ont été utilisées et modifiées au laboratoire de prothèse pour permettre une insertion passive. J’ai réalisé de nombreux cas cliniques ainsi et je n’ai jamais observé de dévissage. Les implants sont placés le plus parallèle possible et l’axe d’insertion ne nécessite pas une très grosse correction. Une attention particulière est portée sur la passivité du bridge. En aucun cas ce dernier est inséré en force afin d’éviter les tensions que vous évoquez. Des radios de contrôle sont prises pour vérifier la parfaite adaptation des pièces à l’interface et toutes les vis en or sont troquées à 20 Newton. Nos cas du secteur antérieur sont particulièrement suivis pour vérifier la stabilité de la prothèse, de l’os et l’absence d’inflammation gingivale qui pourrait être le signe d’une percolation bactérienne en l’absence d’une parfaite étanchéité à l’interface pilier/implant.