Fermeture de l’alvéole #3 : Greffe conjonctive pédiculée et implant immédiat

Dans ce post, nous allons utiliser la même technique de fermeture que celle décrite préalablement mais en plaçant l’implant immédiatement.

L’incisive latérale gauche présente une couronne à tenon qui ne tient plus et que le patient est obligé de faire resceller régulièrement.

La dent est extraite et un implant étroit est placé immédiatement (Mis, V3). La corticale vestibulaire étant altérée, une petite membrane résorbable est mise en place et un matériau de comblement allogénique est foulé en vestibulaire de l’implant. La stabilité primaire de l’implant n’est jugé suffisante à ce stade pour envisager une mise en esthétique immédiate en plaçant une couronne provisoire.

Une incision horizontale palatine est réalisée pour prélever le greffon conjonctif. Elle s’étend jusqu’en distal de l’incisive centrale. La muqueuse palatine de l’alvéole est décollée pour pouvoir glisser le greffon.

Le greffon est déplacé en rotation pour venir complètement recouvrir l’alvéole. Il reste pédiculé dans sa partie la plus médiale pour assurer sa vascularisation. Des sutures fines 6.0 permettent de fermer le lambeau d’accès palatin et de parfaitement immobiliser le greffon.

Après 2 mois de cicatrisation, l’alvéole est totalement fermée et les tissus mous sont optimisés.
Après 5 mois, un simple pédicule conjonctif roulé en vestibulaire, permet de désenfouir l’implant et d’y placer une vis de cicatrisation.

Après 8 semaines de cicatrisation, la couronne définitive en céramique zircone est transissée par le cingulum. Au final le remplacement de cette dent aura nécessité deux interventions chirurgicales dont une simple et rapide.
- Pensez-vous que le protocole ainsi réalisé a permis de réduire les étapes et le temps global du traitement ?
- La mise en place immédiate de l’implant aurait-elle pu interférer avec la cicatrisation du greffon conjonctif ?
- Aurait-il été préférable de différer la mise en place de l’implant ?