Deux cas d’incisives centrales maxillaires # 4


Nous allons maintenant décrire le traitement de la situation 2 (voir les posts #1 et #2). Une extraction implantation immédiate va également être réalisée; mais cette fois-ci la dent transitoire ne sera pas placée. En effet cette dernière vient nécessairement occuper un espace précieux, en particulier dans les zones proximales ce qui entrave la vascularisation. Pour favoriser cette dernière et privilégier l’intégration du greffon conjonctif, une vis de cicatrisation étroite est préférée à la dent transitoire.

La dent est sectionnée pour être extraite le plus délicatement possible et préserver la fine corticale vestibulaire. Notez la gencive très fine.
L’implant est placé et le hiatus ménagé avec la corticale vestibulaire est comblé comme pour le cas numéro 1.
Une vis de cicatrisation étroite est vissée.

Un greffon dense et épais est prélevé à la tubérosité maxillaire. Il vient gainer la fine gencive vestibulaire.

Un greffon dense et épais est prélevé à la tubérosité maxillaire. Il vient gainer la fine gencive vestibulaire.

Une prothèse amovible transitoire est mise en place. Elle porte un élément ajusté (sans fausse gencive rose vestibulaire) qui vient créer une légère compression de la muqueuse

Après 10 jours, on observe bien la vascularisation du greffon tubérositaire. A 5 mois la muqueuse semble bien cicatrisée. Notez son épaisseur.
Une empreinte va permettre de confectionner la dent transitoire. Cette dernière va servir à créer le profil d’émergence adéquat.

Le jour de sa mise en place, la dent transitoire vient comprimer les tissus mous. Progressivement ces derniers vont se modeler autour de la dent.

Après 8 mois, la dent transitoire est bien intégrée dans l’environnement tissulaire. Les contrôles radiologiques montrent une bonne intégration osseuse.
- Pensez-vous que l’absence de dent transitoire fixe immédiate a eu un bénéfice clinique pour l’intégration du greffon conjonctif ?
- L’utilisation d’un greffon conjonctif tubérositaire vous a-t-elle semblé donner un meilleur résultat qu’un greffon prélevé au palais ?
- Aurait-il était préférable de différer l’extraction de l’implantation ?